Trouble obsessionnel compulsif
Texte de Marion interprété par Rosalie
Un, deux, trois… (soupire)
Un, deux, trois… (soupire)
Un, deux, trois…(pause)
Touches le murs encore trois fois, tu l’as mal fait les autres fois. (pause)
Maintenant, prends trois grandes respirations sinon tu ne vas pas pouvoir te calmer. (prends trois grandes respirations)
Recommences, tu as eu des mauvaises pensées en même temps.
Un cercle vicieux dans lequel je vis probablement une bonne partie de mon temps. À l’école, non. Avec des amis, non. Seulement quand je suis seule dans mes pensées. Ne pas vouloir en parler par peur que les gens me jugent fait maintenant partie de ma vie quotidienne.
Les pensées qui entrent dans mon cerveau sans cesse m'isolent dans cette horreur. Vous devez probablement vous demander quelles sont ces petites images. Ça dépend de l’humeur dans laquelle je me sens. La plupart du temps, la peur de revivre les mêmes émotions que dans le passé déclenche mes tocs, mais aussi la peur de devenir quelqu’un que je n’ai pas envie de devenir en ai la cause.
Il y a plus d’un an maintenant, j’ai commencé un diagnostic de trouble obsessionnel compulsif avec une psychologue et nous en sommes qu’au début. Oui, c’est déprimant. Non, ça ne me dérange pas plus que ça. Pourquoi? Parce que j’ai appris beaucoup sur moi et, probablement que si je n’avais jamais eu ce problème, je ne serais pas la même personne que je suis aujourd’hui. Il y a toujours des aspects positifs et négatifs dans toute situation de la vie et, moi, j’ai réussi à en trouver et à faire face à ce problème qui est très néfaste dans la vie d’autres personnes. Même pour moi, c’est très difficile, mais je rationalise et je me dis que ça fait partie des nombreuses épreuves de la vie.