L’exposition

 

Texte de Justine Roy interprété par Simone

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(NOTE DE JEU: Mère qui parle de son fils. Tout au long du texte, il y a un tremblement au fond de sa gorge, des raclements, elle s’empêche de pleurer. Elle est émue mais à la fois triste de se rappeler de tous ses mauvais souvenirs.)

 

Bonsoir mesdames et messieurs. Je suis enchanté d’être à l’exposition des peintures de mon fils. Je remercie ces fans de le supporter. Comme vous pouvez le voir dans certaines de ses peintures, il a vécu de la tristesse, de la violence. Du tableau rouge aux larmes bleus on observe ses instances. Toute cette catharsis commença dès l’âge de six. Il aimait dessiner et s’imaginer dans d’autres mondes. Mais à l’école du savoir, c’est un nuage noir qui naitra, immonde. La maison du savoir ne lui appris point les morales ou l’amitié. Les chiffres et l’alphabet n’aident pas l’isolation ou les croche-pieds. À la fin de son primaire, le nuage noir dans sa tête grandissait.

Au secondaire, les démons revinrent. Mon fils disait exprès qu’il était malade pour ne plus vivre l’enfer. Et moi, sa mère, je le regardais avec pitié. Je me disais que je pouvais faire quelque chose pour lui, mais j’avais peur.

Le seul moyen pour lui de ne pas sombrer, tel un navire contre les rochers, c’était d’aller vers son imaginaire; il peinturait beaucoup. Sorti de la maison de la haine, on vu enfin son talent. C’est avec sa détermination, sa résilience, qu’il se tiens à côté de moi. J’ai toujours été fière de mon fils.

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